Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe.
Aristote
L’Homme a toujours été fasciné par l’espace. La course à l’espace renvoie à une idée de concurrence entre les puissances. Elle engage des enjeux géopolitiques et géostratégiques permettant ainsi l’émergence de nouvelles puissances et se traduit par plusieurs dimensions.
Tout d’abord la dimension technique c’est à dire la possibilité d’échapper à l’orbite terrestre et donc de sortir de l’attraction de la Terre ce qui rend possible la navigation et la vie dans l’espace durant des périodes plus ou moins longues.
La course à l’espace traduit également une dimension scientifique car les connaissances sur la Terre sont enrichies ainsi que celles sur notre système planétaire. En effet, notre système solaire est composé d’une étoile, le Soleil, et d’objets célestes bien définis gravitant autour de lui. Quant à l’Univers, il est composé de milliards d’amas de planètes et d’étoiles reparties non uniformément : les galaxies, ainsi que de tout ce qui existe.

Le Petit Nuage de Magellan (portrait infrarouge prise par le télescope spatial Spitzer de la NASA) http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2010-003
Par ailleurs cette course à l’espace induit, au travers d’une dimension culturelle, une révolution de la pensée qui fut amorcée par les travaux de Copernic (1473-1543). L’astronome polonais fit en effet l’hypothèse du mouvement de la Terre et des autres planètes autour du système solaire. Galilée (1564-1642) quant à lui fut à l’origine d’une révolution dans l’observation de l’Univers : le relief de la Lune, principaux satellites de Jupiter, phases de Vénus, présence d’étoiles dans la Voie Lactée.
De plus, il introduisit l’emploi de la lunette en astronomie, un instrument optique qui fut développé à la fin du XVIème siècle et utilisée notamment par Kepler à partir de 1609 afin d’observer les objets célestes. De plus les lois qui expliquent le mouvement des planètes nous les devons aussi à Kepler, astronome allemand, qui les découvrit grâce aux observations de son prédécesseur Tycho Brahe.