A la poursuite de la comète…

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Tout commence le 2 mars 2004 lors du lancement de la sonde Rosetta, accompagnée par son atterrisseur Philae, à bord du lanceur Ariane 5G+. Cette mission, dirigée par l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) a pour objectif l’étude, sur la durée, de la comète Churyumov Gerasimenko dont le nom de code est 67P. Cette étude a commencé en juillet 2014 et devrait se terminer en fin d’année 2015 voir au-delà si cela est possible. Durant 10 ans, la sonde a parcouru 6 milliards de kilomètres. Ce voyage est le plus long de toutes les missions dirigées par l’ESA.

Vous l’aurez compris, Rosetta est une mission hors norme mais pas seulement par sa durée. En effet, l’ensemble (Rosetta et Philae) pèse 3.1 tonnes dont 1.7 tonnes est le poids du carburant (appelé ergol en langage spatial), ce qui est énorme ! De plus, la sonde doit posséder de très grands panneaux solaire pour s’alimenter en énergie puisque celle-ci va s’aventurer très loin dans le système solaire et donc très loin du Soleil. Elle contient environ 65 mètres carré de panneaux solaire (ce qui correspond au record mondial de surface de panneau solaire dans l’espace) et son envergure est d’environ 30 mètres.

Du fait de cet éloignement de plus en plus important du Soleil, la sonde a été programmée pour hiberner le 8 juin 2011, date où celle-ci se trouvait entre la ceinture d’astéroïde et Jupiter, pendant une durée de 900 jours. A ce stade du voyage, elle ne pouvait plus être pilotée depuis la Terre puisqu’elle était trop loin du Soleil, son énergie aurait été alors insuffisante pour terminer la mission.

Le 20 janvier 2014, la sonde s’est automatiquement remise en activité vers 11h55 heure française, après avoir signalée son réveil à la Terre. Philae aussi s’est réveillé un peu plus de deux mois plus tard le 28 mars 2014.

En juillet 2014, les premières images de la comètes arrivent.

En septembre, la sonde se met en orbite circulaire (sa trajectoire autour de la comète dessine un cercle) autour du noyau de la comète. Son altitude est de 30 km.

D’août jusqu’à octobre, les scientifiques choisirent le site d’atterrissage de Philae grâce aux observations de Rosetta.

Le mercredi 12 novembre 2014 à 9h50 Rosetta largue le robot Philae afin qu’il atterrisse 7 heures plus tard sur la comète.

A 17h04, l’atterrissage est confirmé, cependant pas au même endroit que les scientifiques le prévoyaient puisque le robot n’a pas réussi à s’ancrer dans le sol, il a donc rebondit sur la comète puis s’est posé un peu plus loin de l’endroit voulu. Malgré cela il a pu commencer son travail en faisant quelques relevés scientifiques tels que la radiographie de l’intérieur de la comète, prendre des images du sol, analyser les molécules sur la surface… avant que sa batterie ne fasse défaut. Il faudra attendre quelque mois avant que la comète se rapproche du Soleil pour que Philae recharge ses batteries et retourne à la découverte de celle-ci afin de remplir son objectif : trouver dans le sol cométaire des molécules organiques ayant pu jouer un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre.

Pourquoi les avoir surnommés ainsi ?

En réalité, le nom de la sonde vient de la Pierre de Rosette, découverte en 1799 par des soldats français, grâce à laquelle l’égyptologue (français) Jean-François Champollion réussi à déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens. Sur cette stèle étaient présentes deux autres écritures : le démotique et le grec. Elle a donc permit la découverte de la signification des hiéroglyphes. Quant à Rosetta, elle va permettre aux scientifiques de comprendre l’histoire des comètes et peut être même les premiers temps du système solaire ainsi que l’origine de la vie !